L’édition 2021 d’Anticlichés est terminée ! Au milieu de toutes vos superbes réalisations, neuf photographes ont su taper dans l’oeil de notre jury…
Catégorie « meilleure photo »
La catégorie « meilleure photo » a récompensé trois photographes qui ont su nous séduire grâce à UNE photo numérique ! Bravo à Léo Tzélépoglou (1er), Noa Perret (2ème) et Kim Clavel-Florent (3ème).
Catégorie « meilleure photo argentique »
Anticlichés a souhaité mettre la pelloche à l’honneur : trois photographies réalisées sur pellicule ont su se distinguer aux yeux du jury. Bravo à Anastasia Polak (1ère), « Justine G » (2ème) et Rémi Enfon (3ème) !
Catégorie « meilleure série »
Enfin, une dernière catégorie permis de récompenser les travaux au long cours, les images qui n’ont de sens que lorsqu’elles dialoguent : la catégorie « meilleure série ». A ce jeu, Mewen Noël (1ère), Rémi Georges (2ème), et Léo Durin (3ème) ont su se démarquer : un immense bravo à eux, ou plusieurs onze immenses bravos ; un pour chaque photo.
#1 Mewen Noël // « Le temps de pause m’a permis de jouer avec les couleurs et les ombres pour faire ressortir des traits différents de ma personnalité, des aspects variés des environnements qui m’entouraient. Toutes les photos ont d’ailleurs été prises dans mes chambres (étudiante, chez mes parents) ce qui a fait ressortir des facettes jusqu’alors inconnues de ces pièces qui me sont pourtant très familières, d’autant plus depuis que j’y suis resté confiné.
Je suis le seul sujet présent sur les clichés et pourtant jamais je n’ai saisi sur deux photos différentes une même expression ou un même mouvement, la pause longue fait naître des rendus inattendus, rien ne peut vraiment être anticipé. C’est d’ailleurs l’incertitude qui me plaît le plus dans cette technique. »
#2 Rémi Georges // « J’ai pu suivre sur plusieurs concerts un jeune groupe de ThrashMétal de la côte d’azur (Leipzig), tous à l’énergie plus débordante que jamais. Pour cette série faite à l’argentique j’ai utilisé un film d’enregistrement sonore reconditionné, c’était un film utilisé par les professionnels du cinéma pour l’enregistrement photographique des bandes sons. J’ai trouvé intéressant de capturer les portraits et les instants de musique et d’énergie de ce groupe au travers d’une pellicule originellement dédiée à y mettre du son. De par la très faible sensibilité du film, il en ressort un rendu rempli de mouvements et de vie. »
#3 Léo Durin // « La date est m’inconnue, puisqu’elle ne sert plus à rien. La seule mesure du temps qui compte aujourd’hui, c’est celle des saisons, puisque les hommes et les femmes sont tous revenus au travail agricole. Mais tout le monde sait que la Deuxième Renaissance a eu lieu il y a cinq ou six générations, pas plus. La preuve, les bâtiments tiennent encore, même s’ils ont été depuis longtemps abandonnés.
Personne ne connaît vraiment les raisons qui ont entraîné l’effondrement de l’Ancien Monde. Les arrière-grands-parents de nos mères leur disaient que de toutes façons, il y avait tellement de raisons pour que tout s’arrête qu’il était difficile de savoir laquelle avait été déterminante. Par contre, une chose est sûre : contrairement à ce que pensaient nos aïeux quand ils imaginaient l’Effondrement, les gens ne sont pas malheureux. En tout cas, pas ceux que je connais.
Je suis installé dans une ferme, en bordure d’une Ville gigantesque. Elle devait être très importante, et pourtant, déjà, plus personne ne sait comment elle s’appelait. Nous ne connaissons que les noms de certaines de ses installations souterraines : Châtelet, Botzaris, Michel-Ange – Molitor. D’après certains anciens, avant l’Effondrement, on connaissait toute l’Histoire des Humains depuis des milliers de saisons. Aujourd’hui, on ne sait presque rien de ceux qui nous ont précédé.
C’est pour ça que j’ai voulu raconter ce qui se passait dans ma ferme : il faut en laisser une trace. »